+++ Tu n'arrives pas à voir la suite quand tu cliques sur Lire la suite ?
Le site est chargé, il faut lui laisser le temps de tout afficher. Si ça ne marche toujours pas, laisse moi un commentaire, autrement je n'ai aucun moyen de le savoir ! Merci...


mercredi 30 janvier 2008

Eco-citoyenneté : les serviettes hygiéniques

Vous devez vous dire, elle n'a peur de rien, après les couches, c'est au tour des serviettes hygiéniques.

Croyez bien que je ne parlerais pas spontanément de ce sujet si je ne pensais pas qu'ici aussi, il y a un travail d'information à faire, et que malheureusement, trop peu de personnes sont au courant.
Je m'autorise à penser que si j'ai "découvert" tout ça, sans doute ne suis-je pas la seule.

Tout d'abord, il faut remettre les choses dans leur contexte. Après avoir rendu visite à mes amis Anaïs et Omar, ainsi que leur petit Thibault, ou j'avais brièvement mentionné l'existence de la couche lavable, j'entame une discussion sur la lessive biologique avec ma sœur.

Je viens en effet d'acheter des noix de lavage, produit totalement naturel qui, parait-il lave le linge aussi bien que les produits chimiques du marché, sans polluer. Je vous ferai un topo.

Au fur et à mesure de notre conversation, je mentionne les couches jetables, et les produits chimiques qu'elles contiennent. Ma sœur n'est pas emballée par l'idée de laver des couches souillées, ce qui se comprend, puisque c'est la réaction première de toute personne qui entend parler pour la première fois de couches lavables.

Elle me pose alors la question - quid des serviettes hygiéniques qu'on utilise, nous, est ce que ce n'est pas le même principe, pollue-t-on la planète et met-on en danger notre santé ?
Et c'est vrai que je n'y avais pas pensé. Parce que c'est bien joli de vouloir sensibiliser ses proches aux méfaits de la couche jetable, mais si de notre côté on pollue tout autant avec nos serviettes hygiéniques, on peut revoir toute notre argumentation, parce qu'au niveau crédibilité, c'est pas vraiment ça du coup.

Tout d'abord, en réfléchissant à la problématique, je me suis fait la réflexion que la couche lavable était aussi devenu un phénomène de mode. Ce qui explique que l'on trouve aujourd'hui nombre de sites web explicatifs en la matière. Par contre les serviettes hygiéniques...on peut toujours chercher. C'est marrant comme certains sujets restent toujours tabou.

Alors chercher c'est effectivement ce que j'ai fait. Et puisque je m'attèle au sujet, autant agrandir le champ de recherches aux tampons.

J'ai bien envie de vous dire tout de go, que les serviettes hygiéniques sont constituées des mêmes composants chimiques que ceux utilisés dans les couches mais pour le moment aucun élément ne me le prouve.

Alors j'ai cherché, longtemps, sur la toile pour trouver des sites scientifiques qui traiteraient de ce sujet, mais malheureusement je n'ai rien trouvé de satisfaisant. Le seul site qui en parle bien, c'est toujours celui de Raffa, et au niveau de sources je lui fais confiance.

Alors, que nous dit-elle, Raffa, et bien que les serviettes hygiéniques "
contiennent de l'aluminium, des alcools, des additifs de parfum, des hydrocarbures, des fongicides, des bactéricides et des résidus de dioxines (pour les protections blanchies au chlore, il y en a de moins en moins). Ces différents composants (en particulier plastique et parfum) peuvent provoquer des irritations et des allergies. "
Sans parler évidemment, et de même que pour les couches jetables, du traitement de ces déchets qui polluent l'air, la terre et l'eau, tout cela parce que les matériaux ne sont pas biodégradables.

J'ai alors procédé au même calcul que celui effectué pour les couches jetables.
Mettons qu'une femme utilise 15 serviettes hygiéniques à chaque cycle, cela nous fait 180 serviettes par an. Sachant qu'une femme peut avoir ses premières règles a 11 ans et ses dernières vers 55 ans, on a un total de 7920 serviettes hygiéniques dans une vie. A 0,14 euros la serviette en moyenne, on a vite fait le calcul: 1108 euros.
Alors vous allez me dire que vous, comme vous n'utilisez que des tampons, vous n'êtes pas concernée par les problèmes écologiques. Le problème c'est que les tampons ne sont pas moins nocifs. En effet, même si c'est du coton qui est utilisé pour fabriquer les tampons, celui ci est blanchi au chlore, et n'est pas stérile.
Je reprends ici l'information diffusée sur le site Actesanté :
  • "le coton utilisé pour faire les tampons est cultivé à l’aide de pesticides toxiques ;
  • les tampons et les serviettes hygiéniques ne sont pas stériles , on y trouve des résidus de nombreux produits toxiques, sans aucune mise en garde ;
  • les producteurs de tampons n’ont pas l’obligation de mentionner les composants, uniquement le taux d’absorption ;
  • les parfums utilisés pour les tampons déodorants sont susceptibles de causer des irritations internes ;
  • l’utilisation des tampons peut provoquer le syndrome du choc toxique s’ils ne sont pas changés assez fréquemment ou s’ils sont trop absorbants;
  • les serviettes favorisent le passage de la bactérie E.coli, qui se trouve naturellement dans l’anus, vers l’urètre où elle peut conduire à des infections urinaires ; E.coli contribue aussi aux odeurs en digérant le sang ;
  • le filet des tampons peut agir comme un conducteur des bactéries vers l’intérieur du vagin ;
  • le pouvoir absorbant des tampons peut provoquer une sécheresse vaginale et des ulcères qui favorisent les infections par bactéries ;
  • on a trouvé des filaments de fibre de tampons dans les muqueuses vaginales, et certains chercheurs feraient un lien avec le cancer du col de l’utérus ;
  • le plastique ainsi que les autres composants utilisés dans la fabrication des tampons, serviettes, emballages et applicateurs encombrent les décharges pour des centaines d’années, alors que les produits chimiques contenus dans ces produits polluent l’eau et la terre. Ils ne sont pas aussi jetables que l’on nous dit".
Après la lecture de ces lignes, j'ai eu envie d'aller voir de plus près ce qu'était ce syndrome du choc toxique.
Ce terme m'était familier du fait que je lis toujours les notices d'utilisation des produits que j'utilise et j'avais en effet trouvé un paragraphe qui parlait de ce syndrome sur ma notice de tampons. A l'époque déjà, j'avais trouvé étrange le fait que le fabricant lui même nous prévienne du risque que les tampons peuvent engendrer, c'est sans doute ce qui m'a refroidi. Je n'ai malheureusement plus la notice à disposition mais je suis sûre que si vous regardez chez vous, vous trouverez le même paragraphe.

Alors, soyons clairs, ce ne sont pas les tampons qui causent le choc toxique vu que celui ci est lié à une bactérie. Mais il pourrait le faciliter parce qu'il absorbe une grande quantité de sang et donc conserve éventuellement des souches toxigènes pendant quelques heures, et à cause de la rayonne présente dans les tampons. Rappelons que la rayonne est est un produit synthétique produit à partir de cellulose (dérivé de la pulpe de bois). Les sources ici se contredisent, rien ne semble indiquer de manière officielle que ce soient les causes qui mèneraient au choc toxique.

Cependant le risque est associé à l'utilisation de tampons, en ce qui me concerne, c'est suffisant pour me sentir concernée !

Alors tout ça, c'est bien beau me direz-vous, mais au final, on fait quoi ?
Je vous rassure, il y a des alternatives. Je vous fais un topo rapide :
  1. les serviettes lavables : eh oui, comme pour les bébés, les serviettes lavables, ça existe. Economie financière, moins de pollution pour l'environnement, confort intime du au fait qu'elles sont en coton, on n'en finit plus de citer ses avantages. La marque la plus connue semble être la Lunapad.
  2. les serviettes hygiéniques jetables 100% biodégradables : voilà une alternative pour celles qui se sentent concernées par l'environnement mais qui n'osent pas franchir le pas d'essayer d'autres options. Elles sont semblables aux serviettes de type Always, sauf qu'elles sont en coton et sont biodégradables. On suggère même de les utiliser en compost, c'est dire (le sang étant un agent riche en minéraux pour les plantes). Je n'ai entendu parler que d'une marque, Natracare. C'est cette alternative que l'on conseille aux femmes qui ont des démangeaisons liées aux serviettes hygiéniques habituelles, donc si vous en parlez à votre gynéco il/elle saura sans doute de quoi vous parlez.
  3. La coupe menstruelle : faite en latex ou en silicone, c'est une coupe de 5 centimètres que l'on insère dans le vagin qui se colle contre les parois et qui va recueillir le sang. Il existe plusieurs tailles et plusieurs marques la fabriquent (Mooncup, Diva, etc) . A priori, cela fait longtemps qu'elle existe puisque produite dans les années 30, mais elle ne rencontrait pas un franc succès car à l'époque il n'était pas bien vu pour une femme de devoir toucher ses parties intimes. Cette alternative est sans doute la plus économique et la plus écologique, puisque le seul geste à faire est de la laver. Le sang est écoulé dans les toilettes, il n'y a rien à jeter et l'investissement est unique. De plus son prix est abordable, 30 euros, en une année c'est amorti. D'après les témoignages que j'ai lus et ils sont nombreux, elle permet de réduire à néant les mycoses dont on entend souvent qu'elles sont favorisées par les serviettes hygiéniques. J'ai aussi lu un témoignage qui indiquait qu'elle permettait de se débarrasser des cystites. Posez vous la question de savoir si vous êtes sujette aux mycoses et cystites. Ça vaut peut être le coup d'essayer non? Son fonctionnement est entre autres, expliqué .
  4. L'éponge naturelle : on l'utilise à la place des tampons, le procédé est le même. Ceci dit je n'ai pas réellement envie de la promouvoir en tant qu'alternative saine vu qu'on tue quand même des animaux marins pour les produire (si tant est qu'on puisse considérer l'éponge comme un animal et non pas une plante).
Voilà, cet article n'est de loin pas exhaustif mais j'espère qu'il aura pu vous faire prendre conscience que les serviettes hygiéniques que l'on nous vend sur le marché sont loin d'être écologiques, ont des effets néfastes sur la santé, et surtout qu'il existe des alternatives dont presque personne ne parle.

2 commentaires:

  1. Wow c'est édifiant, entre les tampons et les articles sur le safe sex d'AL-blog, les frenchies d'Irlande sont, comment dire, very bold indeed!

    RépondreSupprimer
  2. Hello toi !
    Hmm...very bold...que veux tu dire exactement. Parmi les possibilités, nous avons :
    - courageux,
    - gras (code html par ex),
    - chauve (?!)

    Par déduction, j'imagine que c'est la première option qui convient...parce que sinon je m'insuge !

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...

Mentions légales - Copyright - Protection des données intellectuelles.

http://www.vivre-en-irlande.com ©2005 - 2012

En consultant ce site, vous reconnaissez que
tout son contenu (textes, graphiques, photographies, vidéo, messages, données, informations ou tout autre contenu) est la propriété de celui qui en est à l'origine, c'est à dire l'auteur de ce site, sauf mention contraire.

Vous reconnaissez que le contenu de ce site, quelle qu'en soit la forme, est protégé par le droit de la propriété intellectuelle et le droit d'auteur.

Sauf accord écrit de l'auteur, vous acceptez de ne pas copier, modifier, vendre, louer ou créer des droits dérivés à partir du contenu du site, ainsi que de ne pas utiliser de framing.

Toutes les informations du site ne peuvent être utilisées sans que les mentions relatives à la protection de la propriété intellectuelle et aux droits d’auteur y figurent.

L’auteur du site se réserve le droit à tout moment et sans préavis, de supprimer, modifier ou ajouter du contenu.