+++ Tu n'arrives pas à voir la suite quand tu cliques sur Lire la suite ?
Le site est chargé, il faut lui laisser le temps de tout afficher. Si ça ne marche toujours pas, laisse moi un commentaire, autrement je n'ai aucun moyen de le savoir ! Merci...


lundi 30 juin 2008

Dublin se met à nu

Salut lecteur !

Oui, ça fait un petit moment - on s'excuse, on avait à faire.

Bon, je sais qu'il y en a qui attendent le récit d'un évènement artistique qui a eu lieu récemment, donc on va s'y atteler en priorité.
Rappelle-toi, lecteur, que récemment, un artiste mondialement connu, Spencer Tunick, mettait les pieds en Irlande.

Le Spencer, que fait-il ? Attention, assieds-toi : il fait de l'art avec du nu.
Oui, mais pas n'importe quel nu.
Du nu en masse, et dans les villes.
Autrement dit, la population locale se retrouve en tenue d'Adam et d'Eve, au centre de la ville, pour une série de photos. Artistiques, les photos, juge plutôt.

Photo 1
Photo 2
Photo 3

Le but de la démarche, te demandes-tu, sourcil froncé ?
Oui, que fait-on de tant de nus, en pleine ville, comme ça, à la vue et au su de tous ?

Je rectifie, lecteur, de spectacle on ne te parle point ici. Le but est de prendre en photo, dans diverses positions, de centaines de corps humains, dans leur univers de tous les jours. De public tu ne verras point. Les endroits sont tenus secrets jusqu'au dernier moment, et on ne te permet d'entrer que si tu as le papier d'inscription. Evidemment comme tu es nu, il n'y a pas d'appareil photo caché au fond d'une poche, donc personne ne prend de photos en douce.

Alors figure-toi que j'envisageais de participer à l'installation artistique.
Parfaitement.

Attends.
Ne conclus pas trop vite lecteur.

Dans ma famille, la nudité n'a jamais été un sujet de conversation sans gêne.
La nudité n'a jamais été visible, non plus.
J'irais même jusqu'à dire que la nudité est un sujet tabou.
A l'époque où les débardeurs courts étaient la dernière mode des ados, je n'avais pas le droit de montrer mon nombril.

Alors maintenant, tu te dis que je suis celle qui se rebelle par rapport à son éducation.
Mais non, pas non plus.

Simplement, si d'habitude le naturisme et la nudité en présence d'autrui ne sont pas du tout mon style; le fait de me retrouver, parmi des centaines d'autres, dans la même tenue, m'effrayait nettement moins.
Au final c'est ramener l'être humain à ce qu'il est lorsqu'il nait: son plus simple appareil, son "birthday suit" comme disent les irlandais.
Des centaines d'êtres humains sans apparats, sans marques, sans uniformes, sans autre identité que celle que la nature leur donne...dans le milieu ou ils vivent, et qui lui, a été transformé, habillé, décoré. Je trouvais le message assez fort.

Connaissant l'esprit de camaraderie des irlandais, je m'inscrivais donc pour participer à l'évènement, seule.
En France, je ne l'aurais peut-être pas fait, mais je savais qu'en Irlande, l'esprit bon enfant prendrait le dessus, et vue la pudibonderie dont ils font preuve parfois, je n'avais pas à m'inquiéter de quelconque pervers.

Pendant plus d'un mois, il n'y eut pas de communication, puis, cinq jours avant la date, des informations.
Le rendez-vous est donné, c'est le samedi, entre 3 heures et 7 heures, près du phare de Dublin.
Très bien. Endroit idéal que j'affectionne beaucoup, les photos devraient être belles. Avec un peu de chance, il fera beau, on n'aura pas trop froid.
Des bus de la ville de Dublin sont mis à disposition des participants, ils partent depuis les quais, pour éviter l'embouteillage près des installations.
On demande aux participants d'amener des habits chauds, une serviette en cas de pluie, de venir en famille ou avec des amis si on le souhaite, bref de faire de tout cela une bonne expérience. Evidemment on refusera l'accès aux personnes qui auront bu, celles qui montreront de l'aggressivité, et à tout individu qui souhaitera s'introduire dans l'enceinte de l'installation sans avoir son papier officiel.

Je lis rapidement le mail, et puis je passe à autre chose, je le relirai quand arrivera le jour le plus long, le samedi 21 juin.

La même semaine, le jeudi après-midi, c'est le barbecue annuel ou les équipes de mon entreprise se retrouvent à batailler l'une contre l'autre en costume de sumo, à courir le plus loin possible, attaché à un élastique, bref: on s'amuse, on s'amuse, on s'amuse. On donne tout ce qu'on a, puis c'est l'heure du barbecue, accompagné de la pinte de bière, de cidre ou du cocktail. Tu l'as deviné, je me suis drôlement bien amusée ce jour là.

Si bien que le lendemain matin, il a été extrêmement douloureux de se déplacer, et rien que bouger un bras relevait d'une souffrance inimaginable.
Je me suis consolée en me disant que je n'étais pas la seule. Pas la seule sans doute non plus, à traîner avec soi, un mal de tête à vouloir s'enfermer dans le noir jusqu'à ce qu'il disparaisse.

Bref.
Arrivé le soir, je relis le mail, en me disant que d'ici au samedi, 3 heures, migraine, courbatures, tout ce beau monde aura décidé de me laisser en paix. Et là, le choc : ce n'est pas 3 heures à 7 heures du soir, mais le matin ! Donc en fait quelques heures plus tard !

Que faire ? Me reposer en attendant les 3 heures du matin, et en espérant que d'ici là, je n'aurai plus mal ?
Je lis le mail encore une fois.
La presse aura accès à l'installation, des photos seront prises, mais, nous dit-on, rien qui ne permette de reconnaître les participants.
Je fronce le sourcil, ce dernier détail ne me plaît guère.

Le but est de participer, mais évidemment pas de montrer quoi que ce soit de nu sur la photo finale, à part mon visage, si les photos sont de face, ou sinon de le cacher et montrer le reste. Il est hors de question de se mettre au premier rang, de toute façon.
La nuit prend possession de la ville. Il est tard, je suis fatiguée. Je fais un tour sur mon balcon, pour apprécier la fraîcheur qui m'attendrait éventuellement sur place.
Il fait trop froid, j'ai trop mal, le mal de tête et les courbatures...je ne veux pas risquer d'être vraiment malade, sortant tout juste d'une laryngite, en étant nue pendant tout ce temps à un endroit ou je sais qu'il y a beaucoup de vent, puisque sur la mer.

Je me résigne, je me couche. Tant pis pour cette occasion unique.

Le lendemain matin à 7h48, je serai réveillée par les cris et les rires de personnes de ma résidence, qui rentraient en courant pour se mettre enfin au chaud.

Pour compenser le fait de ne pas pouvoir vous raconter l'expérience moi-même, je peux tout de même vous dire les choses suivantes, lues sur plusieurs sites ou les commentaires allaient bon train : (et, tant qu'elles sont disponibles, vous pouvez aussi vous faire une idée grâce à ces photos

* plus de 2500 personnes ont participé,
* cet évènement ayant secoué la ville, et étant donné que nous sommes tous humains, donc parfois peureux, il s'est organisé une rencontre de dernière minute au pub le plus proche de l'arrêt de bus, histoire de se sentir moins seul avant de se diriger vers l'endroit ou se déroulait l'installation. On retrouve bien l'Irlande là.
* dans un élan de folie, certains ont jeté leurs habits et ont couru en criant vers la plage la plus proche, ce qui a donné lieu a un mouvement de masse follement sympathique,
* il s'est mis à pleuvoir vers 5 heures du matin, décourageant bien des volontaires à continuer. Ceux qui sont restés ont tout de même trouvé le moyen de bien s'amuser, en dansant et sautant dans l'eau, etc.
* le traffic des ferrys n'a pas été arrêté, je vous laisse imaginer la tête des passagers qui voyaient toutes ces personnes nues près du phare de Dublin, en train de les saluer et de faire la "mexican wave" - en gros montrer leurs fesses,
* à priori, l'ambiance était vraiment bonne, ça a beaucoup ri, ça a beaucoup blagué, ça a chanté, ça s'est décomplexé, ça s'est beaucoup amusé. Exactement le type d'expérience que je m'imaginais que cela puisse être : bon enfant.
* Il semble même que l'expérience ait été si plaisante, que Spencer Tunick ait du faire le maître d'école et rappeler aux participants de garder un peu leur sérieux et d'arrêter de rire et de blaguer. Au mégaphone. Au port de Dublin. Je te laisse imaginer la scène ! Il parait que les organisateurs ont dit que de toutes les installations qu'ils aient faites, les irlandais étaient les plus joyeux. Moi ça ne m'étonne pas !

Une expérience unique donc, d'après ce qu'on peut lire. Une expérience libératrice, pour beaucoup, surtout dans une société encore si emprunte de religion.

Par contre, certaines des photos faites par la presse permettent tout à fait d'identifier les personnes nues. Pour ça, je ne regrette pas de n'avoir pas pu y aller. Participer à un évènement pareil oui, pour le fun, pour la liberté, pour le challenge, mais voir mon charmant derrière dans les pages des journaux irlandais : non. On ne sait jamais - personne n'a envie d'être pris pour un dingue si par malheur, ton manager tombe sur les photos.

J'attends avec impatience les photos officielles de Spencer, qu'on devrait pouvoir trouver bientôt sur son site.
Spencer fait le tour du monde, peut-être sera-t-il bientôt dans ta ville ?

Alors, osera, ou osera pas ?

PS - ALORS ?! C'est pas de l'art, ça ?




samedi 21 juin 2008

C'est pas bientot fini Kinsale ?

Lecteur,

Loin de moi l'idée de te dégoûter à vie de cette charmante bourgade qu'est Kinsale, mais il faut bien en finir. Et précisément, on termine notre saga aujourd'hui.

Bon, je pense que tu te doutes qu'en deux heures, on a fait le tour de Kinsale. Il faut donc rayonner autour de la ville. Et les restaurants et les pubs, ça va bien deux minutes, mais le cerveau, lui aussi demande à être sustenté.

Lecteur, aujourd'hui je t'emmène à Charles Fort.

Charles Fort, oui, à 2 kilomètres de Kinsale, d'où on a une fort jolie vue sur la marina. Mais là n'est pas la question !

Non, aujourd'hui on parle soldats et armées, canons et bataille.
Oui, oui, c'est bien bataille au singulier.


Situé au bord de l'eau, et construit entre 1670 et 1680, ce fort avait pour but de protéger Kinsale des attaquants. L'accès à Kinsale ne pouvait se faire depuis la mer, qu'en passant devant Charles Fort. Sa position devait donc en théorie, empêcher quiconque d'attaquer la ville, et le fort, depuis la mer. Ce fort était donc jugé tout bonnement inattaquable (eh oui, rien de moins !)

En théorie !

Malheureusement, le fort fut attaqué une seule fois depuis la terre en 1690, lors de la bataille de la Boyne, l'une des plus importantes de l'histoire irlandaise.

Je t'explique. Si tu n'aimes pas l'histoire je t'autorise
à t'arrêter ici.

La Glorieuse Révolution d'Angleterre, fut une révolution pacifique qui renversa le roi Jacques II (catholique et impopulaire) et provoqua l'avènement de la fille de celui-ci, Marie II et de son époux, Guillaume III, prince d'Orange (protestant).
En effet, voulant obtenir une alliance entre l'Angleterre et les Pays-Bas contre les politiques de Louis XIV, Guillaume d'Orange déclencha les hostilités en débarquant avec une petite armée hollandaise dans le sud-ouest de l'Angleterre. Pris de panique, le roi Jacques II s'exila en France, ce dont Guillaume d'Orange profita pour prendre le trône.

Les partisans de Jacques II qui refusèrent l'allégeance à Guillaume et Marie furent appelés les non-jureurs ou jacobites. Parmi eux, ils étaient nombreux à être irlandais, puisque catholiques.
La bataille de la Boyne (Irlande), en 1690, à laquelle Louis XIV envoya un corps expéditionnaire afin de soutenir les partisans de Jacques II, se termina par la victoire de Guillaume d'Orange. Cette défaite mit fin aux espoirs de Jacques II de reconquérir le trône. Les espoirs de la population irlandaise catholique de s'émanciper de la tutelle anglaise s'éteignirent.
La bataille de la Boyne est une victoire décisive à l'avantage des Irlandais protestants qui aujourd'hui encore, la célèbrent ! Ces marches "orangistes", qui passent par les quartiers catholiques de Belfast, sont considérées comme des provocations par les catholiques. Ces défilés alimentent les rivalités ancestrales qui sont la cause profonde des conflits permanents en Irlande du nord.



Bon. Revenons à notre fort. Qui fut attaqué par les troupes de Guillaume d'Orange. Evidemment après quelques jours, les soldats du fort durent se rendre.
L'armée britannique s'y installa et y resta en place jusqu'en 1922, ou il fut restitué à l'Etat libre d'Irlande qui venait d'être formé.
L'armée républicaine irlandaise s'est ensuite chargée de détruire et de mettre le feu au fort, ce qui ne fut pas un franc succès puisque le fort était tout simplement trop robuste.
Pourquoi ce besoin de détruire ? Parce qu'il représentait la main-mise des britanniques sur l'Irlande, qui n'avait plus lieu d'être vu que l'Irlande venait de gagner son indépendance. Tu suis ?


Le fort fut laissé à l'abandon pendant plusieurs années, puis Heritage Ireland le reprit en main et on peut maintenant le visiter. Si tu t'y rends lecteur (de mi-mars à octobre), ne loupe pas la visite guidée. Les guides irlandais ont toujours moultes histoires à raconter, et la visite est très intéressante.

Voilà qui clôt notre saga Kinsale. J'espère que tu as retenu des choses, lecteur, parce que demain, interro écrite ! Et tu as intérêt à nous faire un bon score !

vendredi 20 juin 2008

Où l'on sort de Kinsale...

Salut lecteur !


Je t'avais dit qu'aujourd'hui, on parlerait Fair Trade et Smoke House.

Note, lecteur, qu'il y a une chose fantastique en Irlande, c'est cette histoire de Fair Trade. Toute l'Irlande s'y met, et Dublin a récemment été proclamée ville Fair Trade. Pour une capitale, c'est assez fort, je trouve.

A Kinsale, ils ont toujours une longueur d'avance. Eux, ça fait depuis 2005 qu'ils sont Fair Trade. Et de même qu'à Dublin, c'est écrit partout dans la ville, tu ne peux pas le louper.
Fair Trade, késako, tu me dis ? Fair Trade, c'est le commerce équitable. Plus précisément, Wikipedia nous explique que
"la démarche de commerce équitable a pour but de modifier en profondeur les pratiques commerciales et de consommation en proposant un modèle de production et d’organisation alternatif préservant les droits des producteurs et travailleurs marginalisés".

Bref, sur les cartes de menu des restaurants, le Fair Trade est partout. Et une capitale gourmet qui n'a pas oublié de prendre en compte ce genre de principe, personnellement ça me réjouit. Si on veut faire les choses bien, autant réfléchir à l'impact que l'on a sur les produits que l'on achète.

Du point de vue de la réflexion poussée, Kinsale n'est donc une fois de plus pas la dernière. C'est même la première ! La première "
Transition town". En partenariat avec Totnes (Angleterre), Kinsale a fondé ce mouvement qui a pour but de réfléchir aux diverses solutions de remplacement de l'énergie pétrolière et au développement durable et peu pollueur d'une ville.
Ainsi, concrètement, ils ont mis ou veulent mettre en place les choses suivantes :
  • jardin communautaire où l'on plante légumes et fruits,
  • gestion des déchets industriels en fonction des besoins des entreprises: une entreprise peut avoir besoin des déchets d'une autre comme matière première,
  • politique de réparation d'objets cassés plutôt que de les jeter,
  • un compost communautaire.
A Kinsale, on se réunit tous les mois pour discuter de diverses alternatives. Si tu veux en savoir plus sur cette initiative que personnellement, je trouve passionnante, clique ici.


Ensuite, tu te rappelles qu'on allait s'amuser a chercher une Smoke House.
Tout a commencé, lorsque, en payant pour la nuit au B&B
Rocklands House (que je te recommande chaudement), je jetai un oeil aux dépliants et autres publicités et l'un d'entre eux en particulier m'attira (roulement de tambours).
Il indiquait: UMMERA, Oak smoked for quality.

Quelques lignes plus loin, j'avais compris qu'il existait, pas loin de Kinsale, un fumoir artisanal qui produit saumon fumé, poulet fumé, anguille fumée, jambon fumé.

Je soumets l'idée au copilote, après tout, autant rentrer sur Dublin avec un petit souvenir.

Une heure et demie plus tard, nous étions perdus dans la cambrousse irlandaise à chercher désespérément un signe, un panneau...quelque chose !
Trois coups de fil plus tard, nous arrivions enfin dans un endroit reclus, sauvage, le long d'une rivière. C'était beau tout simplement.
C'est en discutant avec le patron, qui était spécialement venu ouvrir pour nous un dimanche, que nous avons peu a peu réalisé que nous avions affaire à une production locale certes, mais qui avait gagné des prix internationaux ! Leur saumon, saumon sauvage de l'Atlantique, est capturé et est élevé dans une ferme qui est en mer ce qui rend leur chair plus ferme car ils nagent contre de forts courants, ce qui n'est pas le cas de leurs autres cousins
élevés en dehors des courants. Tous les procédés utilisés sont en accord avec l'Organic Trust. Si tu veux en savoir plus je te laisse lire cette page.

Satisfaits de notre visite, nous sommes repartis avec du saumon, du poulet et du jambon sous le bras.
Ce qui m'a plu c'est de pouvoir faire quelque chose qu'on fait souvent dans ma famille : rendre visite au producteurs locaux, écouter leur histoire, acheter leurs excellents produits. Pour cela je dis "merci papa, merci maman" et merci le copilote aussi, qui, s'il n'avait pas été totalement sur la même longueur d'onde aurait très bien pu me dire "qu'est ce que tu veux aller faire dans la cambrousse pour visiter un fumoir - on va perdre du temps sur le trajet du retour".

Bref, pour les amateurs de saumon, notez qu'on peut commander en ligne (à des prix abordables étant donné la qualité), c'est livré en une journée avec DHL partout dans le monde !
Leur saumon fumé est dit meilleur que le saumon Petrossian (qui est pourtant connu en la matière). Il est servi dans les plus grands restaurants partout dans le monde. Je n'ai pas encore osé ouvrir mon paquet tellement il est devenu précieux, mais je posterai une note quand je l'aurai dégusté.

Voilà une découverte qu'on ne risque pas d'oublier ! Je t'encourage, lecteur, si tu en as la possibilité près de chez toi, à aller rendre visite aux producteurs locaux, faire un brin de causette, et de manière générale - à être curieux de tout. C'est comme ça qu'on fait les plus belles découvertes.

jeudi 19 juin 2008

Kinsale for ever (ou presque)

Morning lecteur !

Tu as vu comme je rivalise d'ingéniosité pour trouver un titre. Hein ? Quoi, "ridicule - manque plus que le tatouage sur le bras droit" ? Pff, attends on n'est pas chez les beaufs ici, je te rappelle qu'on est à Kinsale, bourgade bon chic-bon genre quand même !
...
Sans transition une première photo. Kinsale, je te l'avais dit, est un port. Il y a donc, en "centre ville" une charmante petite marina.


Ensuite, le centre ville, je t'en ai déjà montré deux photos, a quelques petites places comme celles la :

Cute, non ?

Pour les gourmands et gourmets, sachez que Kinsale est appelée la capitale de la bonne chère de l'Irlande. Si tu veux admirer la vue du port, tu iras donc te rassasier au
  • Man Friday, Scilly, 10 minutes du centre ville, ou tu prendras en entrée le fabuleux gratin de crabe, et en plat principal le plateau de fruits de mer ou bien la lotte. Ou encore le caneton avec sa sauce nectarine/brandy !
  • The Spinnaker, Scilly, au bord de l'eau, ou tu prendras en entrée le foie gras poêlé, et en plat principal un plat à base de fruit de mers, crustacés ou de poisson (homard par exemple), qui fait sa réputation.
  • Max's Wine bar & restaurant, 48, Main Street, au cœur de la cité, ou tu tenteras la tarte au bleu de Cashel et aux pignons de pin, accompagnée d'une salade de poires chaudes.

Il y en a d'autres, tu les trouveras sur ce site, qui liste les restaurants qui font partie du Good Food Circle de Kinsale. Tu ne fronceras donc point le sourcil, si je te dis que tous les ans au mois d'octobre, Kinsale organise une grande fête de la bonne chère, où les restaurants rivalisent pour te faire goûter leurs meilleurs plats.
Et comme c'est la classe internationale ce festival, tu ne grogneras pas quand on t'annoncera qu'un billet pour une journée vaut entre
75 et 100 euros (bons pour repas inclus). Plus d'infos, ici.

Sur ce, je te laisse l'estomac frustré, et je te dis à demain où on parlera de Fair Trade, et de comment on s'est retrouvés à la recherche d'une Smoke House, perdue dans la cambrousse. On se sera énervés, mais au final on aura été bien contents.

mercredi 18 juin 2008

Ou on continue à parler de Kinsale

Salut lecteur !

Puisque tu me le demandes, on va montrer plus de photos, et cette semaine sera la semaine Kinsale.

Et comme je suis sympa, non seulement je te donne des choses à regarder, mais je te cultive, aussi. Si c'est pas la classe ça.

Kinsale est une charmante petite cité médiévale qui se situe le long de la côte sud, à une heure de Cork. Historiquement parlant, cette ville a eu un rôle important puisqu'une bataille importante de l'histoire irlandaise s'y est déroulée en 1601. J'en reparle plus tard cette semaine.

Kinsale était l'une des villes irlandaises ou l'on faisait le commerce du vin. Les bateaux arrivaient de tous pays, y compris la France, pour faire commerce. De ce fait, la cité est rapidement devenue aisée, et aujourd'hui encore, on pourrait se croire dans une des villes chic de bord de mer en France, le côté superficiel en moins.

Tu en conviendras, franchement, il n'y a qu'en Irlande qu'on ose un bleu pareil.


Et c'est ce qui fait le charme de Kinsale.

A demain pour la suite.

lundi 16 juin 2008

Down in the country

Salut lecteur !

Après le non irlandais, je suis descendue en province m'aérer le neurone, et découvrir moultes jolies choses dans une bourgade fort sympathique, Kinsale (5 heures de route depuis Dublin). Oui, oui, ne sois pas timide, tu peux le dire : j'ai travers
é tout le pays !


La campagne, moi, ça me gagne !
J'en partage un souvenir avec toi aujourd'hui.


Tu as aimé ? Tu en veux encore ?
Exprime-toi lecteur.

Buzz - La maison du bon sens : où l'on pense au respect de l'environnement


Hello lecteur,

Aujourd'hui nous allons aborder un thème qui me passionne, et c'est peu de le dire : l'écologie.

Je te préviens tout de suite, comme ça personne ne perd son temps : si tu penses que l'écologie ne concerne que ton voisin, ou que l'écologie est une religion pour doux rêveurs, passe ton chemin.

Sur ce blog, on n'a pas parlé souvent d'écologie (ici, ici, ici, et ) et pourtant le sujet est vaste et j'en ai des choses à te dire.

Prochainement, j'aborderai les thèmes suivants :

* comment j'ai définitivement dit bye-bye baby aux produits de lavage (linge) qui se veulent écolo mais qui ne le sont pas,

* comment j'ai amorcé un changement au niveau des produits d'entretien du home sweet home en créant les miens,

* comment j'ai décidé de réduire mon impact sur la pollution de la terre en revisitant mes options au niveau de l'hygiène intime féminine,

* comment j'ai compris qu'au lieu du gel douche, il valait mieux utiliser le savon.

Et il y en aura sans doute beaucoup d'autres, au fur et à mesure que je découvre, me renseigne, teste. Ou veut-elle en venir ? se demande le lecteur, un peu impatient, tu en conviendras. Si, si, tu es impatient !

C'est bien simple.

On m'a contactée pour me donner la possibilité de rédiger un article sur un produit écolo.

Tu penses bien que j'ai été ravie, et ce d'autant plus que ce n'est pas de la pseudo-écologie dont on te parle, mais bien d'un projet mûrement réfléchi.

Avant toute chose, le site web: http://www.maisondubonsens.com/

La maison du bon sens, c'est un projet de maison
basse consommation d’énergie qui a été conçu par GEOXIA et Yann Arthus-Bertrand.

Quand on sait que Yann Arthus-Bertrand est un écolo convaincu, on sait déjà qu'il n'y a pas tromperie sur la marchandise, si j'ose dire.

Le but de ce projet était de construire des maisons à un prix abordable, en peu de temps, tout en tenant compte du respect de l'environnement (notamment l'aspect très important du développement durable). C'est un pari qui semble réussi. Ainsi, en fonction de la région et du système de chauffage pour lequel on a opté, on peut économiser jusqu'à 80% d'énergie par rapport à une maison "standard". Je suis d'accord pour dire "qu'est ce qu'une maison standard, au fond, et comment peut-on mesurer cela?".




Ne nous attardons donc pas sur les chiffres, et regardons de plus près ce dont il s'agit:

* maisons en enduit ou en bois (acier recyclable et dalles de béton fibré de bois provenant de forêts gérées durablement).

* maisons possédant beaucoup de vitrages pour faire entrer la lumière au maximum et ainsi réduire la consommation d'électricité.

* maisons configurées en fonction du type de vie: maison de plein pied pour vivre dehors et dedans, ou maison à étages ou à combles.

* récupérateur d'eau de pluie enterré de 5000 litres pour les besoins de la maison en eau non potable (jardinage, etc)

* diverses options de chauffage, dont la chaudière à granulés en bois, très "tendance" dans le milieu écolo actuellement, ou encore la pompe à chaleur air-air ou air-eau.

* robinets équipés de mousseurs économiseurs d'eau; douches équipées de mitigeurs thermostatiques pour une plus faible consommation d'eau.

* exploitation des énergies dégagées par le corps humain et les appareils électriques.

* et bien sur les traditionnels panneaux solaires, sas d'entrée pour minimiser les différences de température, cuisines équipées du tri sélectif et autres astuces que l'on connaît bien maintenant.






Au final, on obtient une maison de 98 à 121 mètres carrés, qui coûte un peu plus ou un peu moins de 125 000 euros. Alors, tu me diras, écolo connaisseur, qu'il n'y a pas grand chose de bien neuf dans tout ça. Effectivement, il y a quelques innovations en la matière, mais surtout on combine enfin toutes les astuces et technologies que l'on connaît déjà, pour constituer un logement agréable à vivre et peu pollueur.

En visionnant les photos, j'ai trouvé ces maisons bien agréables, modernes et bien pensées. Tout à fait le genre qui me conviendrait.

Si toi aussi, la maison du bon sens t'intrigue, file sur le site et teste leur configurateur qui te donnera des informations sur les économies d'énergie que tu peux réaliser.

Il me reste à te soumettre cette question, lecteur.

Admettons qu'on produise en masse ce genre de maison (et ce serait plutôt une bonne nouvelle, non ?), ou va-t-on se procurer tout le bois nécessaire, et ne va-t-on pas voir disparaitre trop de forêts ? C'est le seul détail qui me préoccupe...

Article sponsorisé

mardi 10 juin 2008

P't'être ben qu'oui...p't'être ben qu'non...

Salut lecteur !

Toujours aussi busy, mais il y a des occasions à ne pas manquer. D'autant plus qu'on va en parler dans les médias dans les prochains jours en France je pense, surtout si le résultat est négatif.

Aujourd'hui, sache-le, l'Irlande votera pour ou contre le traité de Lisbonne.
Et je peux te dire, si le taux d'abstention est élevé, j'aurai de quoi me poser des questions, parce que les panneaux Pour et Contre, ils sont PARTOUT en ville depuis plus de deux mois. C'est juste impossible de ne pas savoir que ça se déroule en ce moment.

Alors pourquoi c'est si important, ce vote pour ou contre le traité de Lisbonne ? Je voudrais bien te l'expliquer, mais il y en a qui font ça mieux que moi alors je leur laisse la parole :



Analyse disponible ici sur le site de Le Monde.
Irlande-Europe : problèmes de couple, par Marion Van Renterghem
LE MONDE | 10.06.08 | 13h47 • Mis à jour le 10.06.08 | 13h47

e 12 juin, l'Europe entière aura les yeux braqués sur une petite nation de 70 282 kilomètres carrés et 4,2 millions d'habitants : la République d'Irlande, seul des vingt-sept Etats membres de l'Union européenne (UE) à devoir ratifier le traité de Lisbonne par référendum, comme l'exige sa Constitution, et non par voie parlementaire. Le traité, dont l'objectif est le fonctionnement de l'UE à vingt-sept, exige d'être adopté à l'unanimité pour entrer en vigueur : à lui seul, théoriquement, un non irlandais pourrait suffire à le rendre caduc. Les bulletins seront dépouillés vendredi 13 juin, le lendemain du vote.

L'Irlande et l'Europe ont tout pour former un bon couple. L'Irlande est peut-être le plus beau succès de l'Union. Le "tigre celtique" doit en très grande partie à son entrée dans la Communauté (1973) d'être passé, en deux décennies, de la misère à l'opulence, ancien pays le plus pauvre d'Europe devenu le deuxième plus riche de l'Union européenne en produit intérieur brut (PIB) par habitant, après le Luxembourg. La croissance (4,7 % du PIB en 2007) est certes inférieure aux records de 7 à 11 % détenus par le pays entre 1993 et 2001, propres à une économie de rattrapage, mais elle reste plus de deux fois supérieure à la moyenne européenne. Le taux de chômage (5,5 %) est en hausse, mais encore enviable comparé à celui des voisins européens. L'Institut de recherche économique et sociale (ESRI) donne des prévisions optimistes pour les dix années à venir, malgré une période de creux entre 2007 et 2010.

Les Irlandais vivent les choses autrement. Leur quotidien n'est plus ce à quoi les avait habitués l'extraordinaire élan des quinze dernières années. Leur pouvoir d'achat pâtit de la chute de la croissance (prévue au plus à 1,6 % en 2008), de la crise de l'immobilier, du resserrement des conditions de crédit. La fin de l'euphorie du "rattrapage" est un motif d'inquiétude au moment où l'Irlande commence à jouer dans la cour des grands.

Encore "bénéficiaire net", la petite République devrait passer prochainement "contributeur net" : pour elle, l'Europe n'est plus seulement l'entité qui protège, mais celle à laquelle il faut contribuer, notamment en soutenant l'économie des nouveaux pays membres venus de l'Est. Or "on est dans des sociétés à logique égoïste, a dit au Monde l'eurodéputé vert allemand Daniel Cohn-Bendit. Les Irlandais qui disent non à l'Europe, c'est comme la Ligue lombarde qui rassemble 40 % des électeurs dans le nord de l'Italie pour ne pas payer pour le sud du pays".

En juin 2001, déjà, le couple Irlande-Europe battait de l'aile. L'adoption laborieuse du traité de Nice, destiné à tenir compte de l'élargissement de l'UE, avait failli échouer à cause d'un veto : celui de l'Irlande. Ce jour-là, sur l'île, tout semblait pourtant dans la poche, les sondages indiquant une écrasante victoire du oui. Le fort taux d'abstention (65,2 %) a pris de court les pronostiqueurs : 53,9 % des votants se sont prononcés contre le traité de Nice (43,1 % pour). Il a fallu l'habileté et la popularité du premier ministre d'alors, Bertie Ahern, pour profiter d'une échéance législative et faire accepter aux Irlandais de se reprononcer sur le même traité, après l'ajout d'un protocole leur garantissant leur neutralité diplomatico-militaire. En un tour de passe-passe, le traité de Nice a ainsi été soumis au vote une deuxième fois en 2002 et approuvé à 62,9 %.

Après presque dix ans de discussions institutionnelles et de subtils compromis, les Européens sont fatigués. Il semble impossible qu'ils renégocient le traité, peu vraisemblable qu'ils l'abandonnent pour revenir au cadre actuel du traité de Nice, et juridiquement intenable de concevoir une Union à vingt-six, sans l'Irlande, qui se trouve déjà dans la zone euro. Il n'est pas non plus envisageable que les 4,2 millions d'Irlandais puissent empêcher les 495 millions d'Européens d'avancer. En cas de non, pour éviter une réaction en chaîne et ne pas interrompre le processus de ratification du traité par les autres pays - seuls quinze Etats membres ont déjà ratifié -, une solution serait de faire revoter les Irlandais sur de nouvelles bases, en leur concédant d'autres "opting out" (dérogations) sur les sujets qui leur sont sensibles. Le précédent de Nice nourrit l'espoir qu'un non pourrait à chaque fois être gratifié d'une prime des têtus.

LE TAUX DE PARTICIPATION, ÉLÉMENT CRUCIAL

Mais que concéder cette fois ? A Bruxelles, personne ne voit bien ce que l'on pourrait offrir de plus à l'Irlande. Celle-ci a déjà obtenu des dérogations, maintenues dans le traité de Lisbonne, en matière d'affaires intérieures et de coopération judiciaire. Elle a obtenu les garanties, réitérées dans le traité de Lisbonne, de sa neutralité diplomatico-militaire, sujet ultrasensible dans cette République neuve, fraîchement débarrassée de l'impérialisme britannique et fière de son indépendance.

La perte de la neutralité reste pourtant un slogan fort des partisans du non, qui s'appuient sur l'objectif réel d'un renforcement de la politique européenne de défense. Dans l'imaginaire irlandais, il fait mouche. Trop libéral, pas assez libéral, trop libertaire, antidémocratique : le traité de Lisbonne est accusé de tous les maux, y compris ceux qui ne le concernent pas. Comment enrayer une telle dynamique ? Face à un slogan pour le non qui claque sur des peurs diffuses, une incitation au oui paraît défensive, explicative, nuancée, ennuyeuse.

Que vaut l'assurance que la spécificité fiscale, clé de la réussite irlandaise, est protégée par le droit de veto des Etats membres, face à cet avertissement autrement plus efficace : "L'Europe détruira les avantages fiscaux de l'Irlande !" Que vaut le projet d'une rotation des commissaires européens pour faciliter le fonctionnement de la Commission, face à cette menace : "L'Irlande perdra son commissaire permanent ! Le traité est antidémocratique ! Votez non !" Que vaut cette affiche du parti gouvernemental : "Bon pour l'Irlande, bon pour l'Europe ! Votez oui !", face à cette autre, quelques mètres plus loin : "Des Irlandais sont morts pour votre liberté, ne la bradez pas ! Votez non !"

Dans un sondage de l'Irish Times, vendredi 6 juin, le non passait en tête. Celui du Sunday Business Post, dimanche 8 juin, donne des estimations contraires. Le taux de participation sera l'élément crucial du scrutin. En dépend le sort du premier ministre irlandais, de la prochaine présidence française de l'Union européenne... et d'une Europe déjà bien cafardeuse.

Courriel : mvr@lemonde.fr.



Et dans le même genre : Et si l'Irlande disait non ?

En attendant, je ne commenterai pas l'article mais je te dirai que d'après ce que j'ai entendu à droite et à gauche, on est plutôt favorable au non.

Et il y a, plus que toute autre chose semble-t-il, une raison historique à cela.

Rappelle toi, dans les articles du mois dernier, j'évoquais vaguement le fait que la République d'Irlande est encore très jeune. En effet celle-ci n'existe que depuis 1921.

L'histoire de la république d'Irlande, c'est l'histoire de la longue bataille des irlandais contre le pouvoir britannique. C'est l'histoire de familles déchirées, de leaders déterminés et charismatiques, d'un peuple qui a souffert, c'est l'histoire d'une nation qui pendant des années, a œuvré pour gagner, enfin, son indépendance.
Je te la joue dramatique, que tu penses tout haut, lecteur ? Pourtant il y a beaucoup de ça, dans la réalité. Un jour, on en reparlera toi et moi. Mais bon, juste pour t'expliquer que tout ça, c'est encore bien frais dans les mémoires, je te l'assure.

Alors ce traité de Lisbonne, pour certains c'est un peu reprendre ce que leurs ancêtres avaient si difficilement acquis. Et ça, tu penses bien, c'est hors de question. Bruxelles aurait le pouvoir de décision ? Ah non !
Et ce slogan, qui rappelle aux malheureux qui l'auraient oublié que "tes ancêtres se sont battus pour la liberté d'expression et pour avoir des droits, ce n'est pas pour les donner à Bruxelles".
Et comme je les comprends de penser ainsi, maintenant que je connais mieux l'histoire du pays qui m'héberge.

Des affiches, il y en a des plus sérieuses (portrait d'homme ou femme politique au sourire carnassier) et des plus loufoques (affiche avec 3 singes et ce texte "
The New EU Won't See You, Won't Hear You, Won't Speak For You.") . Je ne vais pas te faire ici un florilège de photos. Seule une m'a vraiment interpellée.

En fait, elle m'a même vraiment dérangée.



Qu'on veuille inciter le peuple à voter oui, ou non, est une chose. Mais prendre comme exemple la France (et accessoirement les Pays-Bas), je dis non. Comme si le vote de la France était gage d'intelligence, de clairvoyance, de rébellion fondée sur des arguments réfléchis, ou pire : sur une connaissance parfaite du texte en question ! Et j'en passe.

Devant cette affiche, et devant des manifestants qui clamaient à n'en plus finir qu'il fallait se rappeler ce qu'avaient fait les français (sous-entendu, parce que nous, français, on n'acceptait pas qu'on se moque de nous, nous les français, on est des rebelles !), je me suis sentie mal, très mal.
Je n'avais qu'une envie, c'est d'aller leur dire de se taire, et surtout, de ne pas parler du vote de la France. Pas que j'aie honte. Mais je trouvais que c'était un mauvais argument d'une part, et que c'était donner trop de crédit à la France d'autre part. Quid des autres pays ?

Bref.
Aujourd'hui donc, c'est l'Irlande qui est à l'honneur. Et vu le nombre d'articles qui sont consacrés à l'évènement, j'ai hâte de connaître les résultats, les opinions, les expériences, les ressentis, ce soir, ou sans doute plutôt demain.

Bonne journée !

I'll be back

Absence temporaire du blog...beaucoup de choses à faire !
Je vous reviens vite avec plein d'articles.

vendredi 6 juin 2008

Rock God ?!

Salut toi !

Eh non, cette semaine pas de "devinette du jeudi". Enfin, tout dépend. Ce que je vais te montrer va tellement te remuer les méninges, ça pourrait presque rentrer dans la case.

Il y a deux semaines déjà, je participâte au Fun Run 2008. Qui ne fut pas si fun, en fait. Parce que 8 kilomètres, en marchant, c'est comment dire...long.

Bon.
Et bien au kilomètre 6, qu'est ce qu'il ne m'est pas donné de voir ?

Ça, en bien visible, sur ce qu'il reste du Point actuellement en réaménagement.
Le Point qui est THE salle de concert de Dublin-centre-ville s'il te plaît.
Celle-là même ou j'ai été voir Mark Knopfler en concert, oui.


D'abord, en pleine course, le cheveu dans les yeux et ces derniers à moitié éblouis par le soleil, j'ai cru à une hallucination. J'ôtas le binocle solaire, mais malheureusement le paysage n'avait pas changé.

Ensuite, dans un de ces éclairs de génie qui me caractérise, j'ai pensé que c'était peut-être Martin Sheen interprétant son dernier rôle dans un des films pourris dont il a le secret, vu qu'il y avait présence de cheveux gris et une vague ressemblance, et sachant aussi qu'en Irlande, on n'est pas les derniers pour la franche rigolade. Mais j'ai eu un doute, quand même.

Alors après une heure d'effort, je rentre chez moi et je demande à l'ami Google : Google, mon beau Google, ne serait-ce pas le pape Benoît XVI qui est en 4 par 3 sur le Point ?

Et oui.
C'est vraiment Benoît XVI.

Ne me demande pas ce qu'il fait là, malheureux ! Je ne sais pas !

Qui, oui, QUI, a eu cette idée et financé cette énorme affiche ?

Ce n'est certainement pas le management du Point. Eux qui voient des doux-dingues, des hystériques entrer et sortir de leur salle de concert, et des choses certainement peu catholiques se faire, cela aurait été bien hypocrite de leur part.

QUI, alors ? L'église catholique irlandaise ? J'ai comme un doute.
Si l'église catholique avait pour habitude de faire du lobbying dans ce pays, j'ai envie de dire que ça se serait vu.

Donc la question du Qui n'est pas résolue. Si tu as un avis, vas-y.

Ensuite, on se demande Pourquoi, oui, POURQUOI une affiche de Benoît XVI devant une salle de concert.
Je n'ose même pas émettre l'idée que Benoît XVI envisage de "remplir le Point" pour prononcer son discours devant les irlandais. On n'est pas au stade de France ici ! Le Point ne peut accueillir que quelques centaines de personnes.
Surtout que la dernière fois que le pape a rendu visite à l'Irlande, c'était au Phoenix Park, histoire d'être sûr de pouvoir bien accueillir tout le monde. 712 hectares, quand même. Oui.

Après tant de tergiversations, on finit par se poser la seule question logique qui comprend tous les éléments du puzzle :
Noooon - Benoît XVI n'envisagerait tout de même pas de venir faire un concert de chants catholiques au Point, à Dublin, à 65 euros la place ?!

J'ai envie de dire - dans ce pays, tout est possible. Donc aucune option n'est à prendre à la légère.

Et toi, qu'est ce que tu en penses lecteur ! Dis moi que je ne suis pas la seule à m'interroger !

mercredi 4 juin 2008

Culture Pub(lic house)

Salut lecteur !

Le lobby de l'alcool, dans ce pays, c'est vraiment quelque chose. Et d'habitude je serais la première à le critiquer, vu son omniprésence et l'état pitoyable des irlandais dans la rue le soir.

Mais cette fois je trouve la pub franchement bien foutue, et surtout très réaliste. En quelques phrases, le lobby des pubs a réussi à nous retranscrire cette atmosphère si irlandaise, chaque mot fait référence, pudiquement, aux genres de scènes auxquelles on assiste ou prend part au pub.
Ça rappellera sans doute des souvenirs à certains...

Tu peux l'écouter ici :
Pub radio Friday Nights

Et je la retranscris pour ceux qui ont du mal avec l'accent irlandais -

Come 4.30 on a Friday, one question preoccupies office workers the country over: "Are you going to the pub?"

You never need ask which pub, because it's your Friday night pub and everyone knows it - except for management, which is good, because things need to be said that, bless them, they shouldn't hear.

See, as the evening wears on and ties are loosened, followed by tongues, and eventually by morals, one by one every grievance is aired.
From Donall's annoying habits of saying "vis-à-vis" in relation to all the time, to Christine's weirdly tiny hands, here in the safe environment of the pub, opinions can be uttered, that will get you all fired if it was Monday and then the economy would COLLAPSE.

See ? These nights are vital to the continued prosperity of the nation, so when asked if you're going to the pub this Friday, it's your patriotic duty to say YES!

And if you don't go, who do you think they're going to talk about?

Find the right pub, and any night is an occasion. Brought to you by the LVA. Always drink sensibly.


Fais signe si il y a besoin de traduction, lecteur !

dimanche 1 juin 2008

Maritime Festival 2008

Pour ceux et celles qui n'ont pas encore eu l'occasion... c'est jusqu'à demain 18 heures. Ambiance festive assurée !

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...

Mentions légales - Copyright - Protection des données intellectuelles.

http://www.vivre-en-irlande.com ©2005 - 2012

En consultant ce site, vous reconnaissez que
tout son contenu (textes, graphiques, photographies, vidéo, messages, données, informations ou tout autre contenu) est la propriété de celui qui en est à l'origine, c'est à dire l'auteur de ce site, sauf mention contraire.

Vous reconnaissez que le contenu de ce site, quelle qu'en soit la forme, est protégé par le droit de la propriété intellectuelle et le droit d'auteur.

Sauf accord écrit de l'auteur, vous acceptez de ne pas copier, modifier, vendre, louer ou créer des droits dérivés à partir du contenu du site, ainsi que de ne pas utiliser de framing.

Toutes les informations du site ne peuvent être utilisées sans que les mentions relatives à la protection de la propriété intellectuelle et aux droits d’auteur y figurent.

L’auteur du site se réserve le droit à tout moment et sans préavis, de supprimer, modifier ou ajouter du contenu.